Un graffiti parisien cite Henri Michaux

Le "fou", et plus encore le "fool" anglais, est principalement pris comme bouffon, clown, lunatique, payé pour divertir le roi et se moquer de sa cour, généralement à partir d’une « déformance » : dément, bossu, nain ou nez rouge.
Ces figures sont les bienvenues, mais notre tâche principale (notre foulosophie) sera de demander au fou de nous libérer de nous-même – de ce fameux « soi » trop souvent esclave de sa dignité et terrorisé par le ridicule, par la « barre » de l’embarras.
Extravagance – du dictionnaire : divagation, excentricité, fantaisie, folie, bizarrerie, mauvais goût…

Série de performances dirigées par  Enrique Pardo   voir VIDEOS

Depuis 2007 je dirige chaque année des soli d'artistes qui se sont formés et qui collaborent avec PANTHEATRE. 2011, ce fut le record avec cinq créations! La méthode de référence est la "folie à deux" - dont voici la définition dans le programme de Une Etrange Demoiselle de Maryline Guiton (2007):

Folie à deux c'est construire une performance en base à une écoute ouvertement fusionnelle où les phantasmes créatifs se mélangent et s'amplifient pour devenir en quelque sorte autonomes. Deux historiens de la psychanalyse, des amis par ailleurs, Mikkael Borch-Jakobsen et Sonu Shamdasani ont écrit un livre féroce contre Sigmund Freud où ils critiquent ses méthodes scientifiques. Ils y parlent de « folie à deux » : comment Freud « plante » ses idées chez le patient pour découvrir ensuite la preuve 'scientifique' de ses hypothèses. En lisant leur démontage des fameux cas cliniques de Freud je me disais: « mais c'est exactement notre procédé de création artistique ! » - un jeu d'influences, de suggestions, d'appropriations, de transferts - mais avec suffisamment de détachement « contractuel » et d'humour complice pour que chacun puisse tenir son rôle dans l'élaboration du résultat final.