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Newsletter October 11, 2010
to the participants du Stage Symposium 2010
Singing after Roy Hart / Chanter (d')après Roy Hart
Quelques nouvelles et suivis après le Stage Symposium de juillet 2010. Le forum est ouvert et se tourne à présent vers le Stage Symposium 2011 "Performing after Roy Hart : Performance & Shadow".
Some follow-up news on the July 2010 Workshop Symposium. The forum is open and now preparing the 2011 Workshop Symposium "Performing after Roy Hart: Performance & Shadow"
en français plus bas
Gaëtan Emeraud has written an excellent synthetic report.
Link = www.pantheatre.com/pdf/2-TT10-gaetan-emeraud-FR.pdf (in French)
Translations of extracts (in quotes) and commentaries :
- "Pedagogy Authorship" - very interesting notion proposed by Gaetan: how each teacher becomes author of his/her own pedagogy.
- The notion of authority = "superiority of merit or of seduction" (!)
- For next year, July 2011, we will propose a Workshop Symposium on : "Performance & Shadow".
- Someone quoted Roy Hart about the dangers of "breaking the voice": "I break my everyday voice every day" . Does anyone have the references of where to find this quote?
- August 2011, with Linda, we will propose a workshop project around a sentence of French poet Henri Michaux: "who hides his madman/fool dies voiceless". "Fool" especially in terms of "to make a fool of one's self" - the great confrontation between the "fool" and the "self" ...
- "Rather than the sclerosis of a school it is the erosion of a process that I felt. The raw, literal, provocative character that animated, from what I have read, the performances proposed by the RHT was "for my taste" not present enough. Broken sounds, the dark voice that are very strong elements of identification of the aesthetic RHT and were not highlighted."
- "If the strength of the approach lies in its originality, the weaker aspect is perhaps a lack of radicalism (in the sense of a trenchand and sharp artistic vision !)"
- "I am tempted to say that to carry the legacy of RHT one must be able to offer performances that take into account the three dimensions: technical mastery, sharp aesthetic bias, ethical reflection.
Gaëtan Emeraud a écrit un excellent rapport de synthèse que vous trouverez sur www.pantheatre.com/pdf/2-TT10-gaetan-emeraud-FR.pdf
Voici son avant-propos :
"Face à la densité des panels, des leçons de chant, des lectures, des ateliers...J’ai ressenti le besoin de faire ma petite synthèse subjective sur le symposium.
Il ne s’agit, à proprement parler, d’une synthèse de ce qui a pu s’échanger durant le symposium, mais d’une reformulation personnelle qui navigue autour deux axes :
- Les grands enjeux de la pédagogie vocale.
- La question de la transmission de l’héritage du Roy Hart Théâtre.
C’est un document destiné à me clarifier les idées et je le propose au débat sur l’identité pédagogique du RHT."
Quelques extraits et commentaires :
- "pédagogie d'auteur" - très intéressante notion proposée par Gaëtan: comment chaque professeur devient auteur de sa pédagogie.
- la notion d'autorité = "supériorité de mérite ou de séduction" (!)
- Pour l'année prochaine, juillet 2011, nous allons proposer un Stage Symposium avec comme thème : « Performance & Shadow » (Performance et Part d'Ombre)
- Quelqu’un a cité Roy Hart au sujet des dangers de « casser la voix » : « je casse ma voix de tous les jours tous les jours » (ma traduction.) Quelqu'un a les références d'où trouver cette citation ?
- Août 2011, avec Linda, nous pensons proposer un travail à partir d’une phrase de Henri Michaux : « qui cache son fou meurt sans voix ». « Fou » comme dans le fool anglais, mais surtout to make a fool of one's self - la grande confrontation entre le « fou » et le « soi »…
- "Plutôt que la sclérose d’une école c’est parfois l’érosion d’une démarche que j’ai ressentie. Le caractère brut, littéral, provoquant qui d’après ce que j’ai pu lire animait l’esprit des spectacles proposés par le RHT était « à mon goût » trop peu présent. Les sons brisés, the dark voice qui sont des éléments d’identifications très fort de l’esthétique RHT étaient peu mis en avant."
- "Si le point fort des démarches réside dans l’originalité, le point de relâchement est peut-être dans un manque de radicalité (au sens d’une vision artistique tranchée et tranchante !)"
- "Je serais tenté de dire que pour porter l’héritage du RHT il faut pouvoir proposer des performances qui prennent en compte les trois dimensions : maîtrise technique, parti pris esthétique tranché, réflexion éthique."
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Anna Griève
Enrique Pardo
Oct 2010
Anna Griève fut l'invitée d'honneur du Festival Mythe et Théâtre 2011 et a été invitée à une série de rencontres à Paris. Ci-dessous une première présentation.
J'ai donné une série de quatre séminaires intitulés "La tête de corbeau (caput corvi) et l'alchimie de la critique." Ceci dans le cadre du 'Grand Stage' professionnel de Panthéâtre (octobe / novembre), autour du livre de Anna Griève : Les trois corbeaux / ou la science du mal dans les contes merveilleux. Editions Imago, 2010. Voici ce que j'ai écrit, vous comprendrez l'importance que je donne à ce livre:
« Il y a une justesse "éthique" dans ce que Anna Griève écrit que je trouve extraordinaire - rarissime. Pour un artiste, c'est crucial, surtout pour ceux qui veulent (exigent) du « radical » dans l'art. Elle touche au rocher ontologique, sous les racines, de la confrontation iconoclaste : le fondement éthique de ce que moi j’appellerais « images ». D’où viennent-elles ? comment s’installent-elles en icônes culturelles que les artistes vont figurer, idolâtrer, représenter ou, au contraire, abhorrer, pourfendre, détruire - (iconoclasme : du gr. eikon « icône » et klaô «casser »).
Le mal est un incroyable séducteur esthétique car il colporte justement des alternatives aux allures radicales, de fascinantes performances iconoclastes. Le livre d’Anna Griève est une leçon magistrale pour nous autres artistes, en ce qu’elle fait la part éthique des dramaturgies et des fascinations « radicales ». Une des questions qu’elle s’est posée en écrivant ce livre est : y a-t-il dans les contes merveilleux des figures et des dramaturgies qui annoncent un phénomène comme Hitler ? C’est ce qu’elle appelle « le mal radical ».
Le livre est absolument fascinant – il revisite les contes des Frères Grimm et présente un conte gitan époustouflant de vivacité psychologique : « La Princesse de la montagne de glace ». Il faut mettre plusieurs semaines, voir quelques mois, de côté pour bien lire et étudier cet ouvrage – surtout ceux qui ne sont pas habitués aux schémas et à la terminologie junguienne – ou qui s’en méfient, souvent parce que C.G.Jung lui-même n’a pas été clair et tranchant quand confronté au nazisme, ce que Anna Griève note avec beaucoup de grandeur d’âme. Aurions-nous fait mieux ? »
ENGLISH
"There's an ethical quality in how Anna Griève writes which I find extraordinary - extremely rare. For an artist, this is crucial, especially for those of us who expect (require) radicality in art. It touches the ontological rock, i.e. under the ‘radical’ roots, of the iconoclast confrontation: the ethical foundations of what I would call "images". Where do they come from? How do they settle and become cultural icons that artists will idolize and perform, or, on the contrary, abhor, slander, slash and destroy - (iconoclasm: the gr. eikon "icon" and klaô "break").
Evil is an incredible aesthetic seducer precisely because it peddles seemingly alternative radical moves, fascinating iconoclastic performances. Anna Grieve's book is a great lesson for us artists, in that it discriminates minutely the ethics of "radical" dramaturgies and charismatic fascinations One issue that she brings up in this book is: is there, in fairy tales (she calls them “contes merveilleux”, marvelous tales), figures and dramaturgies that herald a phenomenon like Hitler? This is what she calls "radical evil."
The book is absolutely fascinating - it revisits the the Brothers Grimm tales and presents a gypsy fairy tale of stunning psychological vivacity: "The Iceberg Princess." One needs to put aside several weeks or a few months to read and study this book - especially those who are not familiar with Jungian concepts, or who distrust them given that CG Jung himself was not that clear and sharp when confronted with Nazism - something Anna Grieve points out with lucid fairness. Would we have done any better? "
Enrique Pardo
ESPAÑOL
Anna Grieve fue invitada de honor del Festival Mito y Teatro en 2010 así como de una serie de conferencias en París. A continuación una breve presentación.
En el marco del taller anual profesional Pantheatre (octubre / noviembre 2011) dirigí una serie de cuatro seminarios titulados "La cabeza del cuervo” ( caput corvi ) y “La Alquimia de la Crítica”, ambas en torno al libro de Anna Grieve : “Los Tres Cuervos o la Ciencia del Mal”, (Editions Imago, 2010, traducido al español y publicado por Editorial Fata Morgana, México - http://www.fatamorgana.com.mx). A continuación lo que escribí entonces y que da a entender la importancia que doy este libro:
" Hay una justeza “ética” en lo que Anna Grieve escribe que considero extraordinaria - muy rara. Para un artista, se trata de algo fundamental, sobre todo para aquellos que buscan (y exigen) la “radicalidad” en el arte. La cuestión afecta el fundamento ontológico, las raíces de la confrontación iconoclasta - la base ética de lo que yo llamo “imágenes”. ¿De dónde vienen? La manera en que se establecen como iconos culturales que los artistas van a confrontar, ya sea idolatrándolas o al contrario aborreciéndolas, queriendo desfigurarlas, incluso destruirlas - (iconoclasia : del griego eikon, icono, y klaô, quebrar.)
El mal es un increíble seductor estético precisamente porque pregona alternativas que se presentan como radicales en performances iconoclastas fascinantes. El libro de Anna Grieve es una lección importante para nosotros artistas ya que analiza el uso de criterios éticos en la fascinación por las dramaturgias radical. Una de las preguntas que plantea en su libro es la siguiente: en los maravillosos cuentos (cuentos de hadas) existen personajes y dramaturgias que prefiguren un fenómeno como Hitler? Esto es lo que ella llama “mal radical”.
El libro es absolutamente fascinante - revisita los cuentos de los hermanos Grimm y presenta un cuento gitana impresionante por su vitalidad psicológica : “La princesa de la montaña de hielo.” Hay que poner de lado varias semanas o quizás un par de meses para leer y estudiar este libro - especialmente aquellos que no estén familiarizados con los esquemas y la terminología jungiana - o que no se fían de ella, quizás porque el comportamiento de CG Jung no fue claro y nítido al enfrentarse con el nazismo, algo que Anna Grieve nota con magnanimidad pero lucidamente. ¿Habríamos hecho mejor?”
Consulte también : “Cómo y porqué leer el libro de Anna Grieve.” Un extracto:
¿Cómo leer el libro? Ciertamente, de principio a fin, como se propone, descifrando la introducción para poder utilizar los conceptos que presenta Anna Grieve en sus análisis. Pero hay otras dos posibilidades que permiten entrar en el libro por los cuentos más que por los conceptos.
Comenzar página 243, capítulo VI, con el cuento gitano La princesa de la montaña de hielo. Este cuento, absolutamente increíble, presenta a través de imágenes los planteamientos teóricos que luego se pueden estudiar en la introducción para continuar con el libro.
O, comenzar página 47, capítulo I, y entrarle rápidamente al cuento de Mélousine y sus comentarios - especialmente para aquellos que conocen la historia (o cree conocerla, como yo - que de hecho no conocía a los niños Mélousine…) |